10/03/2008

Les Intrus / Michael Marshall


Ecrivain presque accidentel d'un seul livre, Jack whalen a quitté la police de Los Angeles pour se retirer avec sa femme, Amy, dans une petite ville de la côte nord du Pacifique. Tout irait bien dans le meilleur des mondes si Jack ne se plantait pas tous les jours devant son ordinateur, sans grande conviction, sans réelle envie non plus, en attendant que les mots et l'inspiration viennent à lui. Et puis, il y a ce coup de fil de Gary Fisher, une connaissance du lycée, vite côtoyée, vite oubliée, qui remet toute son existence en cause. Gary lui demande en effet, au nom de leur ancienne amitié, de résoudre une affaire pour le cabinet d'assurances qu'il représente. Dans le même temps, la femme de Jack ne donne plus signe de vie et il semblerait qu'elle ne lui ait pas tout dit sur son passé.
Avant de devenir un auteur de frileurs best-sellers, Michael Marshall (Smith) donnait dans la science-fiction avec son nom complet. Aujourd'hui, certains de ses anciens romans sont bizarrement reparus dans des collections policières. A croire qu'il se vend mieux ainsi.
Il est vrai que la trilogie Les Hommes de Paille était réellement passionnante dans son genre. Un bon rythme, une histoire prenante, des révélations savamment dosées et des rebondissements tombant à point nommés. Bref, du bon frileur qui confirme que tout best-seller n'est pas forcément synonyme de navet littéraire comme le faisait si bien remarquer un chasseur de têtes de ma connaissance (cf. les commentaires sur la chronique du premier opus de Millenium.)
On retrouve la même énergie dans Les Intrus, et c'est ce qu'on peut d'ailleurs lui reprocher, avec le manque d'originalité ainsi que de menus détails qui sapent un peu le plaisir.
Par exemple, Marshall décrit d'emblée le narrateur comme un gars ordinaire, voire insignifiant, qui a conscience de cet état. Lorqu'il était étudiant, c'était un passe-partout. Flic, il en allait de même et ça lui convenait parfaitement ainsi. Et puis tout à coup, sans aucune transition, on se retrouve avec un type qui prend les choses en main, va à l'encontre des conflits, devient un véritable gros dur à qui il ne faut pas en conter. Bizarre...Avec le recul, c'est comme s'il n'y avait plus de différence entre le héros des Hommes de paille et des Intrus.
Autre détail, mais qui peut devenir profondément irritant : le nombre de coquilles, de mots manquants, d'accents non appropriés, ou de fautes d'orthographes (ça fait beaucoup, hein ?) qui ponctuent le récit et qui laissent entrevoir l'attention que les éditions M.Lafon portent à leurs ouvrages, surtout quand on sait qu'il ne s'agit pas d'un cas isolé. Je ne m'étendrai pas sur les politiques éditoriales des uns et des autres mais....allez, je me cantonne aux points de suspension et je reviens au livre.
Au final, donc, Les Intrus reste un roman agréable à lire mais sur lequel on ne se précipite pas le soir en rentrant du boulot et qui, j'en ai peur, risque d'être vite oublié. Par conséquent, lisez plutôt les Hommes de Paille et il se pourrait bien que vous preniez une journée de repos une fois le livre commencé. Qui a parlé de se faire porter pâle ? Tssss.....

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour Biblioman(u). Je suis tes chroniques depuis un petit moment déjà et c'est toujours avec grand plaisir. Alors voilà, un petit mot pour te le dire :) Je suis travaille également en bibliohtèque, stagiairisée en tant qu'assistante en section musique depuis... 1 semaine ;) Ce qui ne m'empêche pas d'être une fervente lectrice, beaucoup de SF/Fantasy ces derniers temps. Actuellement je suis dans Les princes d'Ambre de Zelazny. Longue vie à ton blog !

BiblioMan(u) a dit…

Merci atma pour ce commentaire qui fait bien plaisir à lire....