Long monologue écrit dans une langue volontairement branchée, ponctuée d'argot et de verlan, une langue que d'aucuns qualifieraient de "jeun's", Malabar trip raconte les tribulations d'un gars emmenant sa belle en Corse à dos de scooter.
Au-delà d'une simple description de déboires humoristiques sur la route des vacances, Cyril Montana dépeint la jeunesse des boulots précaires, toujours sur la corde raide, comptant ses sous encore et encor(s)e avant d'aller trouver le banquier pour des négociations infamantes ; une jeunesse déboussolée trouvant refuge tant bien que mal dans le sexe, le shit et l'alcool ; une jeunesse de la survie "au jour le jour".
Malheureusement, si les deux premières pages croustillantes à souhait (lisez-les, vraiment !) laissent présager une heureuse activité des muscles zygomatiques, et si le livre se lit presque d'une traite, il ne reste à la fin qu'un "Bof ; ouais, bof". Et puis on passe sans conserver grand chose de cette histoire.
Car, il faut bien le dire, la succession des scènes en Corse sont drôles mais sans plus, et les digressions du narrateur sur ses diverses expériences sexuelles, ainsi que les questionnements qu'elles suscitent ne sonnent jamais juste, oscillant sans cesse entre la gentille provoc' et une certaine morale à préserver.
Il ne vous reste donc plus qu'à lire les deux premières pages (décidément j'insiste) et...plus si affinités.
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