26/10/2011

Au Fil de Cl0 - 3 - APΩCALYPSIS. Tome 1, Cavalier blanc : Alice / Eli Esseriam

Bientôt 2012 alors il est peut être temps de parler de la fin du monde...

On connaît tous la légende, voire la théorie, selon laquelle la fin du monde concorderait avec la fin du calendrier Maya, c'est-à-dire le 21 décembre 2012 … (Profitez, c'est votre dernier Noël ^^) Mais qu'arrivera-t-il exactement à ce moment là ? Un scénario à la Roland Emmerich (Cf. 2012, le film) ? Ou bien carrément le plan biblique déjà énoncé par l'évangéliste Jean ?

Eli Esseriam, qui publie là son premier chef-d’œuvre, a opté pour le deuxième choix. Dans sa pentalogie, Apocalypsis, elle nous livre quatre chevaliers de l'apocalypse à l'apparence ordinaire mais au destin fastueux. Les quatre premiers tomes présentent chacun un de ces personnages : Alice, Edo, Maximilian et Elias. À chaque fois, on découvre leur quotidien, leur vision du monde, mais surtout leur réaction face à la découverte de certaines capacités, et de leur destin. Ils ne se connaissent pas mais pourtant ils sont tous liés. Et c'est seulement dans le cinquième tome qu'ils se rencontreront et exauceront la volonté de Dieu...

Actuellement, seul le premier tome est sorti (les autres paraîtront respectivement en janvier, mai et septembre 2012, du coup suspense sur la fin de l'histoire !!!). J'ai donc commencé par découvrir le personnage d'Alice et franchement... j'ai adoré !! On suit une jeune fille aux connaissances démesurées, on mélange mythe et réalité, on entre petit à petit dans du fantastique tout en ne sachant qu'une chose : l'apocalypse, elle, ne le sera pas, fantastique, et elle est en marche...

Je vous invite vraiment à lire ce roman ! Il est court, se lit rapidement, et si vous rentrez dedans, vous ne pourrez pas vous en extirper avant son terme ! À découvrir avant la fin... du monde car :

La fin du monde est proche.
Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias.
Ils sont les Cavaliers de l'Apocalyspe.
Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?


 






Apocalypsis. Tome 1, Cavablier blanc: Alice, Eli Esseriam, editions Nouvel angle, 238 p.

21/10/2011

Intrusion / Natsuo Kirino

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Tamaki Suzuki est écrivain. Elle voue une fascination certaine pour un livre de Mikio Midorikawa, Innocent, lequel avait fait scandale lors de sa parution, notamment pour son caractère autobiographique. Tamaki, elle, se sent comme investie d'une mission : retrouver l'identité de cette O., femme énigmatique dont on ne sait au final que peu de choses, si ce n'est qu'elle est à l'origine d'une bouleversante histoire d'amour. Une histoire qui n'est pas sans résonances avec celle de Tamaki. Elle a vécu, et vit toujours d'une certaine façon, une liaison conflictuelle avec son ancien éditeur.

Intrusion fait partie de ces livres qui brillent autant par leurs qualités que par leurs défauts. Les uns et les autres alternent mais au final, c'est un sentiment de déception qui plane.

Si Intrusion est un livre sur la quête, quête autour d'un mystère, quête de l'amour mais aussi quête de soi, il est difficile de le percevoir comme un roman policier, ni comme un roman noir. Autant le dire tout de suite pour ceux qui, étant donné la collection à laquelle appartient ce livre, seraient en droit d'attendre une intrigue policière. Quand bien même j'aurais très bien pu apprécier Intrusion s'il n'avait été entaché de scènes insipides dont je n'ai eu que faire, et qui prennent malheureusement le pas sur d'autres plus touchantes ou même plus prenantes.

J'apprécie toujours de me confronter à d'autres cultures dans les livres, d'avoir l'impression de toucher au plus près de celles-ci, loin des clichés habituellement véhiculés ou même de ceux que je me suis construits. De ce point de vue là, j'ai trouvé les livres de Aki Shimazaki plus parlants, plus révélateurs des fondements d'une société, de ses valeurs et de ses traditions. La griffe de Natsuo Kirino laisse moins percevoir ceci. L'approche est plus diluée, ne permet qu'une immersion par petites touches. Alors certes, elle s'intéresse à la condition féminine, évoque la complexité de la relation amoureuse et des bouleversements qu'elle suscite irrémédiablement. Elle dépeint aussi sa condition d'écrivain, démontre d'une certaine manière combien la ligne qui sépare la fiction et la réalité peut parfois s'avérer bien ténue. Mais le problème face à ma lecture est là, car je n'ai que rarement été sensible à ce roman et à ses personnages, qui ne sont restés pour moi que d'encre et de papier.





12/10/2011

L'Entité 0247 / Patrick Lee

Il y a deux mois de ça, peut-être plus mais à la rigueur peu importe, j'ai découvert la couverture et le résumé de ce livre Entité 0247, signé Patrick Lee sur le site des éditions L'Atalante. Immédiatement, je me suis dit que j'allais l'acheter. Tout simplement parce que c'est le genre d'histoire qui me plaît.

Je l'ai acheté. En connaissance de cause après avoir lu une critique sur ActuSF, où on présentait le bouquin comme un bon divertissement, sans plus, où l'action était de mise. Pour peu qu'on veuille se vider la tête sans trop se la prendre, le compromis était louable et je ne m'y suis d'ailleurs pas engouffré avec d'autre intention que celle de me divertir, tout simplement.



Oui.

Mais non.

Parce que autant le dire tout de go, c'est d'un ennui à mourir. L'idée d'une brèche par laquelle des êtres d'un autre espace / temps, d'un monde parallèle ou que sais-je encore, nous enverrait des objets aux facultés, comment dire, surprenantes, sans que l'on puisse communiquer en retour, est plutôt captivante. Et le livre en lui-même ne manque pas d'idées intéressantes non plus, comme cette entité 0247 en elle-même, source d'entropie caractérisée, ou comme cette combinaison d'invisibilité dont la nature se révèle d'une toute autre nature en possession d'un tueur notoire qu'en celle d'un sorcier au front balafré. Malheureusement, c'est une fois de plus le traitement de la chose qui laisse à désirer : pas d'empathie pour des personnages qui se révèlent très vite fades au possible, des clichés gros comme des poutres dans l’œil d'une fourmi (Le héros de cette histoire – Oh my hero ! – pour ne pas être confondu par un hélicoptère lancé à ses trousses en plein milieu de l'Alaska, embrasse à pleine bouche l'héroïne proche de la mort, histoire de donner le change ... hum...), et un rythme si lent qu'il aura eu raison de ma patience à la moitié du livre – ah, c'était une scène d'action ?, bon tant pis.

Je ne saurai donc pas ce qui se cachait de l'autre côté de la brèche, mais Patrick Lee est parvenu à me désintéresser complètement de ce mystère. C'est vous dire l'ampleur du désast... de ma déconvenue.

L'Entité 0247, de Patrick Lee, traduit de l'anglais par Patrick Couton, L'Atalante (Dentelle du cygne), 312 p.
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