19/05/2008

La peau froide / Albert Sanchez Pinol

précisions syntaxiques (pour les puristes, dont je fais partie (mais en tant que moineau sans cervelle et bien élevé, je me suis retenue de démonter le clavier de mon ordinateur pour récupérer ces petits signes diacritiques qui font toute la saveur de la langue espagnole)) : il y un accent aigu sur le a de sanchez et une tilde sur le n de pinol...
en règle général, j'ai du mal avec les prescriptions, peu importe d'où elles émanent (les seuls écarts sont en faveur des romans offerts ; c'est comme ça que je me suis retrouvée plongée dans l'histoire de pi de yann martel, cadeau d'un ami bibliothécaire, grand prescripteur, sur le web et ailleurs ; mais cessons là cette parenthèse...). donc, je n'aime pas les prescriptions, conseils, injonctions à lire. d'autre part, je n'aime pas non plus les romans fantastiques, de science-fiction, d'anticipation, etc. (mais j'aime beaucoup les parenthèses, au contraire de l'ami biblioman(u) qui doit se ronger les ongles d'irritation à la vue de tous ces petits sourires verticaux) la peau froide est tout à la fois une prescription et un roman fantastique. deux handicaps d'avance ! mais j'ai fait ma bonne fille. et j'en suis bien aise. mêlant aventure, suspense et fantastique, monsieur sanchez pinol nous emmène sur un îlot perdu de l'atlantique sud, là où le narrateur est censé passer un an tranquille-pépère à lire, écrire, réfléchir et, accessoirement, faire des relevés météo. sauf que.... ça va pas le faire. et je ne vous dirais pas pourquoi. et je vous enjoindrais à ne pas lire la quat' de couv' (très bien faite, néanmoins, pour les amateurs de quat' de couv') qui révèle ce qui est plus ou moins à l'origine de la frousse. la frousse. la trouille. le flip total. la peur bleue. ici, dans l'île, les ténèbres sont parfaites, les protagonistes bien seuls, les armes trop ou pas assez efficaces ; aussi, l'ennemi est mal défini, le temps si étiré, la vérité tellement ailleurs... et , dans tout cet inconfort, noyé dans des vagues d'angoisse, l'on se prend à appeler la délivrance de la fin. que l'on regrette de voir arriver si vite.
mais le sieur sanchez pinol a d'autres atouts en manche puisque la peau froide est le premier mouvement d'une trilogie (les trois ouvrages restant néanmoins autonomes) et que le deuxième, pandore au congo, est déjà disponible. sur ce.

6 commentaires:

BiblioMan(u) a dit…

J'ai craqué...je suis allé voir la 4ème de couv...

Anonyme a dit…

Tu n'aimes pas les majuscules non plus visiblement :-)
Ce livre est très étrange, c'est vrai, dérangeant parce qu'il touche à la nature humaine et à ces pulsions qu'on voudrait garder bien enfouies au fond de nous et qui parfois reviennent à la faveur d'une violence, d'un huis clos... Un belle écriture, très froide également. A lire.

Anonyme a dit…

Alors la je dis OUI ! ^^ La peau froide est surement le livre que j'ai le plus offert et dont j'ai le plus parlé à mon entourage. Je l'ai lu à sa sortie, et depuis, quand on me demande une idée lecture, c'est lui que je cite en premier. Voilà, tout ça pour dire que c'est pour moi un chef d'œuvre. Comme il a été dit plutôt, c'est un magnifique réflexion sur l'humain, sur l'autre, poétique, dérangeant, bizarre ... En ce moment je suis dans son second livre Pandore au Congo. A bientôt !

Anonyme a dit…

Très bon bouquin. Roman d'ambiance où tout n'est que suggestion et ça fait tout aussi peur.

From the avenue a dit…

Très beau souvenir de lecture....mais j'ai encore préféré "Pandore au Congo"...

BiblioMan(u) a dit…

@les habitants de l'avenue : alors là, je crois que c'est la première fois que je ne te rejoins pas sur un bouquin (il y en aura sans doute d'autres). Pandore au congo, je n'ai pas, mais alors pu du tout pu y entrer.