12/10/2011

L'Entité 0247 / Patrick Lee

Il y a deux mois de ça, peut-être plus mais à la rigueur peu importe, j'ai découvert la couverture et le résumé de ce livre Entité 0247, signé Patrick Lee sur le site des éditions L'Atalante. Immédiatement, je me suis dit que j'allais l'acheter. Tout simplement parce que c'est le genre d'histoire qui me plaît.

Je l'ai acheté. En connaissance de cause après avoir lu une critique sur ActuSF, où on présentait le bouquin comme un bon divertissement, sans plus, où l'action était de mise. Pour peu qu'on veuille se vider la tête sans trop se la prendre, le compromis était louable et je ne m'y suis d'ailleurs pas engouffré avec d'autre intention que celle de me divertir, tout simplement.



Oui.

Mais non.

Parce que autant le dire tout de go, c'est d'un ennui à mourir. L'idée d'une brèche par laquelle des êtres d'un autre espace / temps, d'un monde parallèle ou que sais-je encore, nous enverrait des objets aux facultés, comment dire, surprenantes, sans que l'on puisse communiquer en retour, est plutôt captivante. Et le livre en lui-même ne manque pas d'idées intéressantes non plus, comme cette entité 0247 en elle-même, source d'entropie caractérisée, ou comme cette combinaison d'invisibilité dont la nature se révèle d'une toute autre nature en possession d'un tueur notoire qu'en celle d'un sorcier au front balafré. Malheureusement, c'est une fois de plus le traitement de la chose qui laisse à désirer : pas d'empathie pour des personnages qui se révèlent très vite fades au possible, des clichés gros comme des poutres dans l’œil d'une fourmi (Le héros de cette histoire – Oh my hero ! – pour ne pas être confondu par un hélicoptère lancé à ses trousses en plein milieu de l'Alaska, embrasse à pleine bouche l'héroïne proche de la mort, histoire de donner le change ... hum...), et un rythme si lent qu'il aura eu raison de ma patience à la moitié du livre – ah, c'était une scène d'action ?, bon tant pis.

Je ne saurai donc pas ce qui se cachait de l'autre côté de la brèche, mais Patrick Lee est parvenu à me désintéresser complètement de ce mystère. C'est vous dire l'ampleur du désast... de ma déconvenue.

L'Entité 0247, de Patrick Lee, traduit de l'anglais par Patrick Couton, L'Atalante (Dentelle du cygne), 312 p.
CITRIQ

6 commentaires:

Gromovar a dit…

Mouarf !

A éviter donc.

Mamanlit a dit…

Je ne comptais par l'acheter, ni le lire...tu as fini de me convaincre...Et oserais-je dire que tu écris TRES bien :-)

jeanluk a dit…

euh c'est une critique ca?
les scenes d'action sont lentes...on n'a pas du lire le meme livre???
je ne sais pas ce qu'il te faut?

pour moi en revanche nimpossible de refermer le bouquin et certains passages (comme le mythique assaut 7 theatrestrasse) sont juste hyper tendus.

bon bref votre "critique" n'est qu'un point de vue et a mon avis de celle du genre "je suis décu a force d'en avoir trop attendu" donc pas super objective.

je vous recommande au contraire la lecture de ce polar/sf survitaminé et sa suite "ghost country" tant qu'on y est...

BiblioMan(u) a dit…

@Gromovar: je ne pense pas que celui-ci te plaise, en effet.

@mamanlit: je rougis.

@jeanluk : une critique, non. Un point du vue, oui comme vous dites. Et de ce fait, je ne prétends pas à l'objectivité.
Pour ce qui est de la lenteur, je l'ai effectivement éprouvée (j'ose même dire que la lecture de ce livre a été une épreuve à laquelle j'ai tout de même mis un terme.), c'est vrai que ça peut paraître paradoxal mais tout décomposer tel que ça l'est dans le livre, c'est usant à force. Et je le rappelle, ça n'est qu'un point de vue. Vous avez tout à fait raison de le conseiller s'il vous a plu. A chacun, est-il encore besoin de le préciser, de trouver son compte là où il l'entend.

SBM a dit…

Un rythme lent ? Ben elle est où l'action promise par Actu SF ? Tu ne leur as pas demandé remboursement :-)

BiblioMan(u) a dit…

@SBM : C'est possible ça ?!?! ;O)
En fait, je crois que je deviens de plus en plus réfractaire à ce type de récits d'action qui priment sur la psychologie des personnages. Du coup, ça me navre tellement que je me force à lire et qu'avant d'arriver au coeur de l'intrigue, à ce qui fait son intérêt, mon attention s'est relâchée.