23/07/2009

Le Pouvoir des cinq. Tome 1, Raven's gate / Anthony Horowitz

Matt Freeman, 14 ans, n'est pas ce qu'on peut appeler un mauvais gars. Depuis la mort de ses parents dans un stupide accident de voiture, il a perdu pas mal de ses repères. Et pour ne rien arranger, la tante chez qui il est allé vivre, ne l'a pas accueilli à bras ouvert. Elle a plutôt vu son arrivée comme une intrusion dans sa vie et le lui a bien fait sentir. Pas de quoi être à l'aise dans ses baskets.

Après s'être fait embringué dans un simple cambriolage qui a mal tourné, Matt est appréhendé par la police et se voit contraint de choisir entre l'emprisonnement ou un programme de réinsertion dans une famille d'accueil, au sein d'un petit village de campagne. Et pour tout dire, c'est là que ses ennuis commencent vraiment.

Voici quelques chroniques, je m'étais étonné du manque de tension et d'angoisse dans un livre de terreur. Ce que je n'avais pas trouvé alors, je l'ai obtenu dans ce premier tome du Pouvoir des cinq d'Anthony Horowitz. Il ne s'agit pas de claquements de dents ou de chair de poule, et, non, je ne me suis pas mis à parler à mon héros en lui disant par exemple : « Non ! Ne va pas par là, malheureux ! ». Mais la part de mystère qui entoure le village et l'attitude de chacun des habitants ont ce je ne sais quoi d'inquiétant qui vous donne envie d'en savoir plus, de lever le voile sur les particularités de Matt, et de découvrir ce que cachent les Portes de l'Enfer, sur le point de s'ouvrir à nouveau. A nouveau, tiens donc...

Raven's Gate, en plus de l'aura de mystère qui l'entoure ne manque pas d'action non plus, et certaines scènes laissent la part belle à l'imagination de l'auteur qui semble s'en être donné à cœur joie pour certaines d'entre elles. Venez faire un petit tour au musée, et vous verrez de quoi il retourne.

Dans l'ensemble les personnages sont assez bien rendus, les bons comme les mauvais. Certains pourront peut-être déplorer un certain manichéisme, mais franchement il ne me paraît pas si marqué que ça non plus. L'histoire l'induit de toute manière et, quelque part, l'ambiance générale règnant dans le livre vient en atténuer les effets. Et puis bien des zones d'ombres restent encore à éclaircir, alors...

Attention toutefois, il semble que cette série soit une réécriture de la série Pentagrame, parue dans les années 80 à la bibliothèque verte, puis rééditée il y a quelques années sous la refonte de la collection Livre de poche jeunesse. Manque d'imagination, histoire de gros sous, ambition cinématographique impulsé par le succès de sa série Alex Rider au cinéma, visée d'un public plus âgé, envie d'améliorer une histoire qui ne satisfaisait pas pleinement l'auteur... les raisons ne manquent pas et je ne m'avancerais pas à en avancer une au détriment d'une autre. Pour tout dire je n'en sais rien. Je me suis contenté de lire Ravens Gate, et ma foi, c'était plutôt agréable. Il s'agit d'un bon livre pour ado qui se lit avec plaisir sans être non plus inoubliable. Mais les prochains tomes Evil Star, Nightrise et Nécropolis contribueront peut-être à emballer la machine.

Le Pouvoir des Cinq. Tome 1, Raven's Gate, Anthony Horowitz, traduit de l'anglais par Annick Le Goyat, Hachette Jeunesse, 331 p.

2 commentaires:

Alwenn a dit…

J'aime beaucoup Horowitz habituellement mais j'avoue avoir été sensiblement déçue avec celui-ci... D'ailleurs, je n'ai pas lu la suite... J'avais trouvé trop "cliché" un certain nombre d'événements.

BiblioMan(u) a dit…

Alwenn : le côté "cliché" ne m'a pas sauté sauté aux yeux, je n'ai pas trouvé ça flagrant en tout cas. Je crois m'être laissé embarquer, par l'ambiance surtout. Et puis, qui sait, cela pourrait faire comme pour "l'assassin royal", ça décolle peut-être vraiment à partir du deuxième tome ;O)