Guido Guerrieri a décidément le chic pour accepter les affaires dont personne ne veut. A croire qu'il lui faut ça, des causes justes pour se sentir exister, retourner aux fondamentaux de sa profession d'avocat, ne pas se laisser emporter par le ronron d'une carrière qu'il n'affectionne déjà pas particulièrement.
Après Témoin involontaire où il avait défendu un vendeur ambulant sénégalais accusé d'avoir tué un enfant, Guido Guerrieri accepte de se porter partie civile pour une jeune femme victime de harcèlement et de violences physiques de la part de son ancien compagnon ne se faisant simplement pas à l'idée de la rupture. Deux avocats ont déjà refusé de prendre fait et cause pour la jeune femme, pour la simple et mauvaise raison que le monsieur en question, donneur de coups à la louche, n'est autre que le fils d'un haut magistrat, alors forcément...Quant à la victime, elle n'est rien, si ce n'est une fille instable au yeux de ses détracteurs.
Difficile de ne pas se laisser gagner par l'emballement à la seule évocation de cette affaire aux résonances épiques. On aspire à ce que ce David, en la personne de Guido, sorte bien sûr vainqueur de ce combat singulier qui l'oppose à une machine judiciaire n'hésitant pas à jouer de procédures malsaines - quand elles ne sont carrément pas illégales - pour parvenir à ses fins. Une machine qui privilégie l'aspect politique de la profession, le calcul à plus ou moins long terme, plutôt que de prendre en compte la véracité des faits et de s'évertuer à les replacer dans leur contexte réel.
Ce combat de mauvaise guerre est à la hauteur des attentes quand bien même Gianrico Carofiglio se joue des conventions et emprunte des voies auxquelles on ne s'attendait pas, justement, notamment en ce qui concerne le dénouement. A ce titre, il fait preuve de la même efficacité que dans Témoin involontaire. Une impression d'ailleurs renforcée par l'évolution tout en nuances du personnage de Guido. Fini la dépression, les remises en question, le mal-être prégnant. Seulement tout n'est pas résolu pour autant. A mesure qu'il plonge dans cette affaire qui lui tient à coeur, on perçoit ça et là quelques fissures qui n'ont pas été colmatées. Cet homme là reste touchant, aussi bien dans sa quête identitaire que dans l'expression de ses convictions et l'énergie qu'il met en oeuvre afin de leur donner du sens.
En conclusion, je me ferai l'écho de ce que j'ai pu lire autour des Yeux fermés, à savoir que ce livre là ne fait que confirmer le talent de son auteur. Vivement le prochain !
Difficile de ne pas se laisser gagner par l'emballement à la seule évocation de cette affaire aux résonances épiques. On aspire à ce que ce David, en la personne de Guido, sorte bien sûr vainqueur de ce combat singulier qui l'oppose à une machine judiciaire n'hésitant pas à jouer de procédures malsaines - quand elles ne sont carrément pas illégales - pour parvenir à ses fins. Une machine qui privilégie l'aspect politique de la profession, le calcul à plus ou moins long terme, plutôt que de prendre en compte la véracité des faits et de s'évertuer à les replacer dans leur contexte réel.
Ce combat de mauvaise guerre est à la hauteur des attentes quand bien même Gianrico Carofiglio se joue des conventions et emprunte des voies auxquelles on ne s'attendait pas, justement, notamment en ce qui concerne le dénouement. A ce titre, il fait preuve de la même efficacité que dans Témoin involontaire. Une impression d'ailleurs renforcée par l'évolution tout en nuances du personnage de Guido. Fini la dépression, les remises en question, le mal-être prégnant. Seulement tout n'est pas résolu pour autant. A mesure qu'il plonge dans cette affaire qui lui tient à coeur, on perçoit ça et là quelques fissures qui n'ont pas été colmatées. Cet homme là reste touchant, aussi bien dans sa quête identitaire que dans l'expression de ses convictions et l'énergie qu'il met en oeuvre afin de leur donner du sens.
En conclusion, je me ferai l'écho de ce que j'ai pu lire autour des Yeux fermés, à savoir que ce livre là ne fait que confirmer le talent de son auteur. Vivement le prochain !
2 commentaires:
j'ai enfin pris le temps de lire ce roman ! super super ! parfait pour commencer l'année ! et je rejoins ton avis. Et bonne année au passage !
Bonne année également à toi ! Je suis content que le livre t'ait plu. Ne te reste plus maintenant qu'à lire le troisième de la série, paru chez Seuil celui-ci (avec un nouveau traducteur je crois).
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