« A la fois noir, drôle et poignant, ce roman étourdissant de verve et de brio, nous offre une héroïne inoubliable et marque l'entrée en scène fracassante de Marisha Pessl, conteuse-née et enfant prodige de la jeune littérature américaine. » 4ème de couverture.
Ça fait envie, hein? D'autant plus que de nombreuses critiques, lors de la parution du livre, abondaient dans le même sens, compilant les superlatifs les uns sur les autres, quand ils ne sortaient pas l'artillerie lourde en matière de références.
J'ai donc plongé dans cette lecture avec une confiance toute naïve...pour en ressortir très vite sans en avoir lu l'intégralité. Besoin de reprendre l'air, de respirer avant l'étouffement. J'ai bien tenté de repiquer une ptite tête mais les eaux de cette histoire n'ont pas été propices à l'évasion. Drôle quand même de se dire qu'on est passé à côté de quelque chose d'énORME quand les critiques sont unanimes. Serait-ce que je ne sais pas lire ? Que l'essence de l'oeuvre m'a filé entre les neurones ? A voir...
J'y croyais, pourtant ! J'y croyais à ce que j'avais lu ! C'est vrai, il avait suffi qu'on évoque Le Maître des illusions de Donna Tartt (et cela a été fait à plusieurs reprises!) pour que je m'y intéresse d'un peu plus près.
« Bleue Van Meer serait une adolescente américaine tout à fait ordinaire. Sauf que, à cinq ans, elle perd sa mère dans un accident de voiture, et que son père, un intellectuel exubérant et excentrique, la ballotte désormais d'une ville universitaire à l'autre, vers de nouvelles aventures, toujours sur la route. » (re-4ème de couverture)
...jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent une année entière à Stockton, où Bleue intègre un groupe d'étudiants, baptisé le Sang Bleu, qui gravite autour d'une professeur énigmatique, Hannah Schneider.
Rien à redire sur l'histoire. Là encore, j'aurais adhéré si l'accumulation de citations ou de références de livres ne venaient pas sans cesse interrompre le rythme de la lecture, s'interposer dans le récit. Alors je veux bien que la narratrice soit une élève douée, extrêmement intelligente, imbue et pédante – un jour, je voulus les aider en évoquant le manuel d'histoire de 1200 pages que papa mettait toujours en tête de sa liste de lectures obligatoires, le bien connu L'Histoire c'est le pouvoir d'Hermin-Lewishon (1990) - et qu'il faille l'illustrer d'une manière ou d'une autre. Seulement, là, c'est lourd. Quand en plus des maisons d'éditions, de l'année d'édition, elle - Marisha Pessl ou Bleue Van Meer ? - fait sans cesse des digressions en plein milieu de phrase à l'aide de parenthèses, franchement, je décroche. (Personnellement, je m'en accorde une petite pour dire que cet ensemble de procédés, s'il s'agit bien de cela, m'a rappelé American Psycho de Bret Easton Ellis, mais au lieu des références de livres ou de films, il s'agissait de marques de vêtements...)
Pour terminer sur une légère note positive lors de cette courte lecture en apnée (200 pages), je dois dire que j'ai tout de même apprécié les comparaisons, imagées et drôles, semées ici ou là. De trop brefs appels d'air.
N'hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez apprécié ce livre ou non. Je suis curieux de récolter les avis.
6 commentaires:
Bonjour,
Je partage totalement votre avis. Ce livre a été une grande déception et je n'ai pas pu le terminer (ce qui m'arrive rarement).
Bon, on sera au moins deux :O)
Pourquoi n'avoir pas précisé cher Biblioman(u) que ce livre vous a été offert pour Noël par votre grande soeurette ? Je sais, cela n'a rien avoir avec le principe de votre blog qui est tout entier destiné au débat littéraire mais bon puisque vous m'incitez à visiter votre site, il faut bien que j'y ajoute ma petite touche personnelle.
Au fait avez-vous lu Kim de Rudyard Kipling ?
bon manu, on a un problème là ! je viens de finir la physique des catastrophes (gallimard, 2007)et j'ai adoré (voir La joie de la mouette rieuse, coop breizh, 1987, je me suis régalée (voir Cuisine de famille en provence, Aubanel, 2006) (on peut rien mettre en italique dans les commentaires ?). parce que les images sont drôles ("une femme aux neurones aussi rares que le panda géant d'Asie"), futées, irrévérencieuses. parce que les personnages sont bien campés et qu'on s'y attache. parce que j'aime les pavés américains. et mon amour irraisonné des parenthèses n'est sans doute pas étranger au plaisir sans faille que m'a procuré miss marisha... moi j'dis bravo... mais j'dis ça, j'dis rien, hein... des biz
Dis, t'as fait exprès de mettre des parenthèses partout, hein? C'est vrai que les images qui parsèment le bouquin sont très bien trouvées mais, c'est tout pour moi. Après, j'aime aussi les romans américains, mais là, elle m'a bien agacé cette Marisha. On en recausera :O)
Eh bien moi aussi j'ai failli m'y perdre dans ce livre ...on étouffe un peu ; j'ai repris ma respiration en plein milieu du livre ...ouf...j'ai insisté tout de même et je viens enfin de le terminer ..ouf encore !!!
je ne le conseillerai pas et je pense franchement que les critiques parisiennes ou plus connues ne l'ont tout simplement pas lu et/ou juste survolé du bout des yeux !!
L'auteur écrit qqch de très juste à la page 497 et je suis tout à fait d'accord avec elle ; j'en ferai d'ailleurs un petit article sur mon blog que je vais bientôt garnir moi aussi de mes dernières lectures ..
C'est certain cette métaphysique n'y aura pas une bonne place !!
bonne lecture à tous ...mais pourquoi pas un autre livre ??
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