Europe, 2020. Un futur pas si lointain, peu de changements : des avancées technologiques dans l'ordre du temps, un TGV devenu un TTGV (Train à Très Grande Vitesse) circulant un peu partout dans l'Union, les hommes respirant un air un peu plus pollué et....le crime qui, s'il ne paie pas toujours, est encore d'actualité. Le crime et ces grosses entreprises ou ces groupes d'hommes qui n'hésitent pas à écraser et sacrifier n'importe quel quidam pour s'en mettre plein les fouilles. Le nerf d'une guerre interminable. Du profit, encore du profit, toujours du profit. Une chasse incurable qui participe à la folle ruée dans le mur.
Ah, si, comme changement notable, on peut citer l’apparition de Tommy, une intelligence artificielle – il se présente ainsi en tout cas – qui recrute les agents d’EPICUR (European Police Investigatory Crime Unit Reserve), une unité d’élite d’enquêteurs d’Europol. Ceux-ci, triés sur le volet dans plusieurs pays, utilisent leurs compétences respectives pour mener à terme des enquêtes de grande ampleur.
Dans Carnivore express, suite au décès maquillé en suicide d’un policier britannique intervenu sur les lieux d'un accident ferroviaire douteux, Tommy lance ses agents sur une sombre affaire aux implications redoutables.
Changement de décor pour Palazzo maudit où Venise est à l'honneur. Un maçon est retrouvé dans les eaux, assassiné, la tête explosée par une balle...explosive. Ce qu'il avait découvert sur son dernier chantier n'était pas au goût de tout le monde.
Parfois, à trop voir les inspirations d'un écrivain, à trop penser à d'autres histoires télévisuelles ou littéraires, on pourrait croire qu'une intrigue est vouée à s'échouer sur les rives de l'oubli, ou pire, à se briser sur les récifs du désintérêt. Ce n'est vraiment pas le cas ici et puis de toute manière, c'est bien connu, les lecteurs voient parfois tout et n'importe quoi comme ça les arrange, quitte à se retrouver à une tablée et à vous ennuyer à mourir en vous expliquant la signification symbolique d'un éternuement (le tout d'une longueur exaspérante, cela va de soi) à la quatorzième page d'un auteur à la mode quand ce dernier n'a voulu illustrer qu'un...éternuement. Hé, oui, un écrivain n'a pas forcément d'intention derrière chaque mot, chaque situation...
Tout ça pour dire qu'en l'occurence, je reste un lecteur qui serait prêt à vous parler très longtemps des dessous de l'oeuvre de Stéphanie Benson et qu'il se pourrait très bien que j'ai tout faux sur toute la ligne. De la perte de confiance du super-héros...
Néanmoins, donc, en ce qui concerne les deux premiers ouvrages de la série EPICUR, je n'ai pu m'empêcher de penser à la célèbre série télévisée, revisitée plus tard par le cinéma, mode oblige, j'ai nommé : Mission Impossible ! Pour les décors (à Venise plus particulièrement et pour la description qui est faite de cette brume impénétrable) et la réunion des pesonnages évoluant plus ou moins à couvert en fonction des situations.
Et puis, bien sûr, j'ai pensé à MACNO, d'autant plus que Stéphanie Benson avait participé à cette courte aventure littéraire. Pour ceux qui ne connaîtraient pas MACNO, c'est, c'était à la science-fiction ce que le Poulpe est au polar, un empêcheur de tourner en rond, un redresseur de torts et, accessoirement, un casse-couilles de première. Les volumes qui sont parus n'étaient franchement pas très prenants ni intéressants. Mais du coup, j'ai eu le sentiment, jusque dans la construction du récit, que Stéphanie Benson avait voulu perpétuer cette aventure à sa sauce. Et grand bien lui en a pris: pas de fioritures, les affaires sont parfaitement traitées, les personnages, leur vie, évoluent au fil des tomes et l'on se plait à les suivre. Les romans sont courts et maîtrisés, jusque dans la dénonciation des travers de notre société et de ces pourritures qui ont perdu tout sens moral et humain, complètement déconnectés de la réalité, pour lesquels seul importe l'accroissement des chiffres sur leurs comptes en banque.
A en avoir les poils qui se hérissent !
Les autres titres de la série:
3. Biblio-quête.
4. Nucléaire chaos.
5. Berlinale Blitz.
6. Tolérance zéro.
4 commentaires:
Oulala trop futuriste et trop technologique pour moi, je crois ... Rien à faire, je préfère les retours dans le passé aux projections dans le futur.
pour le trop futuriste et trop technologique, je plaisantais, je me rends compte après avoir posté que ça fait très sérieux comme phrase ;-)
Meuhhh non, ça fait pas trop sérieux;O) Après tout, il y a des types de récits qui nous correspondent plus que d'autres et du coup, dans le lot, il y en a qui ne suscitent absolument rien...ah bravo, maintenant c'est moi qui devient trop sérieux!Vaille que vaille, pour continuer sur cette lancée, je dirais que l'intérêt de la série EPICUR est justement de ne jamais nous "dépayser"et de rester parfaitement accessible. En ce qui me concerne, en matière de lecture, j'aime bien voyager à travers les époques et à travers les genres...quitte à rallonger sans cesse cette fameuse PAL :O)
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