07/02/2008

L'Affaire du cuisinier chinois / Pascal Vatinel



Voilà près de 2500 ans, sous le règne du roi Xuan, Zhang Chenfu, tout juste âgé de vingt ans, revient enfin chez lui. Passioné de cuisine, il a en effet sillonné une partie du monde afin de s'inspirer et de parfaire son art.
Dès son retour, son succès est tel que le roi lui-même entend bien profiter de ses talents culinaires quitte à remplacer son actuel Maître des Repas et Banquets, wang Yueming. A ce titre, il organise un concours entre les deux hommes. Ce n'est alors que le commencement de gros, très gros ennuis pour Zhang Chenfu qui, pour ne rien arranger, tombe sous le charme de la fille du roi, la princesse Yujin, elle-même courtisée par le cousin du roi qui ne voit pas ce rapprochement d'un oeil très - comment dire ? - amène.
En mai 2005, l'archéologue Li Zhenduo découvre 32 rouleaux de bambous qui retracent l'histoire du cuisinier chinois et de ses déboires et demande à un vieil ami, Wang Pei, de les déchiffrer. Mais très rapidement, les rouleaux disparaissent...
Si l'on regarde bien, depuis le Da Vinci Code, les histoires de manuscrits oubliés, perdus, retrouvés, détenteurs de secrets inavoués et inavouables n'ont cessé de sortir des imprimeries comme des petits pains tout chauds, la saveur en moins (les petits pains, pas le Da Vinci Code...). On frôlait, et on frôle encore parfois, de ci de là, l'indigestion.
Ici, point de templiers, de secrets ou d'épées (ou si peu), de remise en question d'un quelconque ordre religieux. Pascal Vatinel nous raconte deux histoires en une où les époques se chevauchent, tissent des « liens qui unissent les événements et les êtres à travers le temps. »
Comme en écho à ces paroles de Wang Pei, les deux récits suivent sensiblement la même trame : jalousies, complots, amour, vengeance...et l'on pourrait prendre le raccourci facile mais réducteur de penser qu'au bout du compte, l'Humanité n'a pas vraiment changé.
Les « méchants » sont identifiés immédiatement et, comme dans un bon vieux Columbo des familles, on attend de voir comment ils vont être confondus.
Au final, voici une bonne petite histoire, plaisante à lire et qui remplit bien son office : nous distraire. Un petit regret tout personnel tout de même : l'éditeur aurait pu glisser une ou deux petites recettes « impériales »...Gourmandise, quand tu nous tiens !

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