Pour continuer dans la comparaison culinaire comme je le fais parfois, voici avec Eifelheim un livre à ranger dans la catégorie des soufflés. De ceux qui, malheureusement, se ratatinent lorsque l'envie nous prend d'ausculter leur sommet afin de s'assurer de leur bonne tenue. Peut-être aurais-je dû attendre avant de procéder de la sorte, mais le mélange n'a pas pris. Ce doit être la faute à mon cerveau/four car je sais que certains l'ont apprécié aux petits oignons, comme ici ou là, par exemple.
La préparation s'annonçait pourtant sous les meilleures augures, la levée s'étant faite de façon magistrale - n'ayons pas peur des mots - avec l'immersion dans une petite ville de l'allemagne médiévale, au XIVème siècle, dont la tranquilité se voit perturbée par l'avarie d'un vaisseau d'extra-terrestres aux allures de sauterelles. Parrallèlement le lecteur suit, de nos jours, les recherches d'un historien et de sa compagne physicienne, autour du mystère qui entoure la disparition de cette ville, jamais reconstruite.
La lecture s'est avérée passionnante, un temps du moins, avec cette rencontre du troisième type orchestrée sous le point de vue d'un prêtre érudit. Elle mettait l'éclairage sur "la relativité culturelle" annoncée sur la quatrième de couverture : religion, technique, technologie, la place de l'homme dans l'univers, le sens de la vie, le passage du temps... Autant de considérations et d'approches poussant à la réflexion, à laquelle je ne me suis pas forcé pour m'y prêter.
Mais voilà, j'attendais aussi autre chose de cette histoire dont le postulat de départ ouvrait la voie à de multiples possibilités. Un peu plus d'action n'aurait pas été malvenue, ainsi que des rebondissements, des révélations (pas besoin de tomber dans le sensationnalisme pour autant). Sans parvenir à mettre le doigt dessus, les extra-terrestres ne m'ont pas tellement convaincus non plus. Il leur manquait un je ne sais quoi de je ne sais quoi. Dur quand on ne trouve pas les mots...
De ce point de vue là, le livre n'a pas comblé mes attentes. Le potentiel était là, pas la surprise.
Alors tout cela s'est peut-être révélé par la suite, mais le moment est venu où je me forçais pour le lire. Et là, non merci, je préfère changer de recette. Mais je l'aurai un jour mon chef d'oeuvre de SF, je l'aurai...
Eifelheim, Michael Flynn, traduit de l'américain par Jean-Daniel Brèque, Robert Laffont (Ailleurs et Demain), 525 p.
La préparation s'annonçait pourtant sous les meilleures augures, la levée s'étant faite de façon magistrale - n'ayons pas peur des mots - avec l'immersion dans une petite ville de l'allemagne médiévale, au XIVème siècle, dont la tranquilité se voit perturbée par l'avarie d'un vaisseau d'extra-terrestres aux allures de sauterelles. Parrallèlement le lecteur suit, de nos jours, les recherches d'un historien et de sa compagne physicienne, autour du mystère qui entoure la disparition de cette ville, jamais reconstruite.
La lecture s'est avérée passionnante, un temps du moins, avec cette rencontre du troisième type orchestrée sous le point de vue d'un prêtre érudit. Elle mettait l'éclairage sur "la relativité culturelle" annoncée sur la quatrième de couverture : religion, technique, technologie, la place de l'homme dans l'univers, le sens de la vie, le passage du temps... Autant de considérations et d'approches poussant à la réflexion, à laquelle je ne me suis pas forcé pour m'y prêter.
Mais voilà, j'attendais aussi autre chose de cette histoire dont le postulat de départ ouvrait la voie à de multiples possibilités. Un peu plus d'action n'aurait pas été malvenue, ainsi que des rebondissements, des révélations (pas besoin de tomber dans le sensationnalisme pour autant). Sans parvenir à mettre le doigt dessus, les extra-terrestres ne m'ont pas tellement convaincus non plus. Il leur manquait un je ne sais quoi de je ne sais quoi. Dur quand on ne trouve pas les mots...
De ce point de vue là, le livre n'a pas comblé mes attentes. Le potentiel était là, pas la surprise.
Alors tout cela s'est peut-être révélé par la suite, mais le moment est venu où je me forçais pour le lire. Et là, non merci, je préfère changer de recette. Mais je l'aurai un jour mon chef d'oeuvre de SF, je l'aurai...
Eifelheim, Michael Flynn, traduit de l'américain par Jean-Daniel Brèque, Robert Laffont (Ailleurs et Demain), 525 p.
8 commentaires:
Un chef d'oeuvre de SF méconnu, j'ai ce qu'il vous faut ! Avez-vous lu "l'oecumène d'or" de John Wright ? Vous m'en direz des nouvelles.
Je ne l'ai pas lu, non. J'ai beaucoup hésité à me plonger dedans pour avoir lu tout et son contraire. Je vais regarder ça de plus près.
Ce livre réalise l'exploit d'être lisible et pourtant de vous plonger dans un très lointain futur. L'artifice pour cela est très élégant. Hélas depuis cette trilogie l'auteur n'a pas fait grand chose d'intéressant ... ha si, la suite de la série du non-A. Incroyablement fidèle, donc buggé pour un lecteur d'aujourd'hui.
Mais c'est pas possible ça Manu, tu le fais exprès ! Il est très bien ce livre, aussi riche en SF qu'en histoire. Et si les ET ne sont effectivement pas vraiment rock 'n' roll, l'érudition de l'auteur est vraiment impressionnante et très bien amenée.
Je me suis douté que tu allais penser ça mais...j'étais vraiment près de le trouver très chouette. :O) Pour une fois qu'on avait un mélange de hard sf et d'histoire avec des personnages très fouillés. Mais j'ai bien peur de ne pas avoir eu toutes les clés.
Zut de zut,
Il est dans ma Pal depuis qu'on en parle en anglais sur le Cafard cosmique, si je me souviens bien. Je fais quoi ? Je passe mon chemin ou j'essaie ?
je viens de voir que tu suggères des "Fleurs pour Algernon", les grands esprits se rencontrent je l'ai acheté il y a peu, mais pas encore lu (c'est fou, j'ai aussi les Mille et une vies de Billy Milligan, toujours pas lu...).Mais bon, il faut vraiment que je trouve un moment pour m'y plonger !!
Au fait, tu as pu rencontrer Grégoire Hervier au Salon du livre ?
Marco : Alors là ! Je ne sais pas quoi te dire... d'attendre la parution en poche, peut-être...
Lily: Tu verras c'est un petit bijou. Oui, j'ai croisé Grégoire Hervier sur le stand du diable mais je devrais le voir bientôt puisqu'il va intervenir à la médiathèque où je travaille (au mois de mai en fait).
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