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07/08/2011

L'Affaire Jennifer Jones / Anne Cassidy

Trois jeunes filles sont parties dans la forêt. Seules deux d'entre elles sont revenues vivantes. La troisième est morte. Assassinée par l'une de ses copines. Naturellement, l'affaire a fait grand bruit. Six ans après les faits, Jennifer Jones a changé d'identité, a été placée chez Rosie – qui sait tout d'elle et de sa situation – quand tout le monde la croit encore en prison. Pourtant depuis quelques mois Jennifer Jones, devenue Alice Tully, travaille comme serveuse, s'est constituée un groupe d'amis, a un fiancé avec qui elle s'entend très bien et s'apprête à poursuivre des études. Sa réinsertion est sur la bonne voie. Pour autant, elle n'oublie rien de son passé , de sa mère démissionnaire, ancien mannequin déchu et toujours avide de se trouver sous la lumière des projecteurs, quitte pour cela à bafouer la confiance de sa fille, à en jouer, en abuser même. Bien sûr, elle se souvient aussi du meurtre et de ses circonstances. Elle archive tous les articles de presse la concernant. Avec le temps, ceux-ci se sont espacés mais voilà que de nouvelles informations commencent à circuler avec l'annonce de sa sortie imminente de prison. Informations qui coïncident avec l'arrivée d'un détective dans la bourgade. Il pose des questions en brandissant une vieille photo de Jennifer. Comme s'il savait déjà tout de sa libération anticipée.
Impossible en lisant L'Affaire Jennifer Jones de ne pas penser au cas des enfants-tueurs de Liverpool qui avait ébranlé la Grande-Bretagne en 1993. Impossible de croire qu'Anne Cassidy n'y a pas songé elle-même en se lançant dans cette histoire. Certaines similitudes permettent en tout cas de le penser, ne serait-ce qu'en ce qui concerne la thématique mais aussi la durée d'emprisonnement, la volonté des instances judiciaires de réinsérer au mieux et à brève échéance ces jeunes accusés, ou même encore dans la fébrilité, l'acharnement et les déboires médiatiques suscités par de telles affaires.
La comparaison s'arrête cependant là car Anne Cassidy a su se dédouaner totalement du fait divers, si on peut l'appeler ainsi, pour laisser libre cours à sa propre histoire, où ce qui l'intéresse n'est pas le drame en lui-même mais les circonstances qui l'ont amené à se produire. Qui plus est , elle le fait d'une manière tout à fait habile et subtile – la construction du roman est remarquable -, de sorte que le lecteur se trouve alternativement captivé à la fois par le présent et le passé de Jennifer Jones. Par exemple, longtemps dans l'histoire on ne sait pas quel enfant a été assassiné, ni quelles raisons ont poussé Jennifer à perpétrer cet acte. On ne doute pas que la réponse viendra, bien sûr, mais cela entretient un certain mystère, toujours présent, que l'on garde dans un coin de la tête, et qui contribue même à nous immerger un peu plus dans le parcours de Jennifer Jones. Pas tant pour savoir que pour comprendre.
Sous prétexte que le récit touche au meurtre d'un enfant, on aurait pu redouter qu'Anne Cassidy s'ingénie un peu trop à tirer sur les cordes du violon. Or, sa musique est ailleurs, dans la complexité des protagonistes de cette histoire et des sentiments qui les animent. Elle est même au-delà, dans l'évocation de l'enfance, dans la cruauté dont elle se fait parfois l'écho mais aussi dans les attentes qui lui sont relatives.
Anne Cassidy évoque d'une bien belle manière le sentiment d'abandon de Jennifer, sa sensation d'isolement, son envie d'être considérée, d'exister enfin au yeux des autres. Elle aborde aussi le sexe, la prostitution, la mort, la reconstruction de soi, la repentance, l'acharnement médiatique sans jamais paraître moralisatrice, sans qu'à aucun moment on ait l'impression d'être plongé dans un vaste fourre-tout thématique. Au contraire, tous ces éléments s'intègrent aisément dans le fil du récit.
Malgré l'annonce faite sur la couverture comme quoi ce livre avait reçu le Prix du meilleur livre adolescent en 2004 en Angleterre, j'ai redouté en l'entamant de devoir le refermer assez vite. Je craignais de me trouver face à un récit gnagnan et culcul la pral. J'en suis ressorti admiratif, tout ébaubi. Eh oui, ce genre de chose est bien sûr possible à la lecture d'un ouvrage. Et on aurait tort de penser que la littérature adolescente est exempte de produire un tel effet.
L'Affaire Jennifer jones, Anne Cassidy, traduit de l'anglais par Nathalie Laverroux, Milan jeunesse (Macadam), 320 p.

27/07/2011

Captif / Neil Cross

Kenny n'en a plus pour longtemps. Il le sait. Le verdict est tombé, implacable : tumeur au cerveau. A tout casser, il en a pour six semaines. Autant dire, très peu de temps. Plutôt que de succomber à l'abattement ou à la colère, Kenny décide de dresser la liste des personnes qu'il a déçues d'une façon ou d'une autre, d'aller à leur rencontre et trouver les mots pour leur dire combien il regrette, combien il les aime, combien elles ont été importantes à ses yeux. Parmi elles, il y a Callie Barton. Callie, il l'a connue au collège, puis il l'a perdue de vue. Il demande alors à une de ses amies, inspectrice à la retraite, de retrouver sa trace. Tâche difficile car même la police s'est cassée les dents sur l'affaire Callie Barton. Celle-ci a en effet disparue de la circulation du jour au lendemain. Son mari, Jonathan a un temps été suspecté, de sérieux doutes ont pesé sur lui. Il l'avait déjà battue. Mais faute de preuves et de corps, l'affaire a été classée. Kenny, lui, est persuadé de la culpabilité de Jonathan et va tout mettre en œuvre pour le prouver, malgré le peu de temps qu'il lui reste. Et c'est justement ce temps qui lui manque, s'enfuit à toute vitesse, qui va le pousser à commettre l'irréparable, amener les deux hommes à s'affronter, se confronter dans un rapport de force pour le moins inégal et violent. Aux dépends des uns, des autres, et de ses proches en particulier...
Captif est un roman qui se lit vite et bien. Police conséquente, interligne prononcé, marges importantes. Les phrases sont courtes, basiques dans leur construction. Le sujet, verbe, complément est de rigueur. Personnellement je n'ai rien contre, c'est parfois dans la sobriété que les mots révèlent toute leur portée, qu'ils claquent, percutent, ou trouvent la voie de la justesse, quand ce n'est pas tout cela à la fois. Cela dépend du contexte. Du style, aussi. Captif a un peu manqué le coche de ce point de vue là. Peut-être justement parce que tout va trop vite, que les intentions de Kenny se révèlent - à peine - dans la précipitation. Il n'y a pas de gradation réellement perceptible dans sa colère, dans la violence de ses actes, dans l'ambivalence de sa morale, de ce qu'il pense être juste ou pas. Tout s'opère sans vraiment de nuances, ce qui a pour conséquence directe de mettre le lecteur en retrait, de couper net la voie de l'empathie. Et à un ou deux près, il en va de même pour les autres personnages, non pas qu'ils se soient révélés trop caricaturaux, mais juste sans chair et sans saveur, comme désincarnés. Neil Cross a beau leur faire exprimer la douleur, la peine, le dégoût, le désespoir, ces sentiments ne résonnent ni n'éclatent jamais en nous. Finalement, on glisse dessus comme sur ce roman qui ne devrait pas me laisser un souvenir impérissable.
Captif, Neil Cross, traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Renaud Morin, Belfond (Belfond noir), 350 p.

03/06/2011

La Vie comme elle va / Alexander McCall Smith

Avant d'être bibliothécaire, j'ai été libraire, et avant ça encore, bibliothécaire. Si je vous dis ceci, ce n'est pas uniquement pour me péter les bretelles – mais quel super-héros qui s'est autoproclamé comme tel ne le fait pas, hein, dites ? - ni entretenir le gonflement de mes chevilles sous prétexte que sans ledit gonflement, mes chaussettes finiraient par retomber sur mon pied, mollassonnes et pathétiques. Non, si je vous le dis, vous pensez bien que cela a, aussi, un rapport avec le livre dont je vais parler aujourd'hui, à savoir La Vie comme elle va, 5ème tome des aventures de Mma Ramotswe signé Alexander McCall Smith.
Donc, si vous suivez toujours, après avoir été bibliothécaire et avant de le redevenir, j'ai été libraire. Dans un café-librairie. Anglais. En France. Un magnifique endroit, avec un plafond en pierres voûtées, ce genre de lieu où il fait bon lire en buvant un café, un thé – je ne faisais pas la bière -, ou un smoothie que je mettais huit plombes à préparer. En tant que préparateur de jus de fruits, je n'étais pas très doué. Ni en tant que libraire d'ailleurs. Mais à cette occasion, j'ai tout de même connu de beaux moments. Comme l'organisation de concerts de musique ou la mise en place d'un club de lecture. C'est à travers l'un de ces derniers que j'ai fait la connaissance de Mma Ramotswe, première femme détective du Botswana. Il y avait eu une dizaine de personnes pour venir parler des Larmes de la girafe, dont certaines (les personnes , pas les larmes) avaient vécu dans ce pays d'Afrique. Elles n'avaient bien sûr pas manqué de faire le parallèle entre la fiction avec la réalité. Deux aspects qui ne manquaient pas de points de concordance.
On ne peut pas lire les aventures de Mma Ramotswe sans avoir envie à un moment ou un autre de se rendre au Botswana.
« En Afrique, on était bavard, on s'interpellait d'un côté de la rue à l'autre ou à travers une étendue de savane, et peu importait si les passants entendaient. Des conversations entières pouvaient ainsi se tenir alors que l'on continuait à avancer chacun dans sa direction, parlant jusqu'à ce que les voix deviennent trop faibles ou trop lointaines pour être intelligibles, jusqu'à ce que les mots soient happés par le ciel. »
Alors bien sûr, le roman est traité sur le mode de la comédie, voire même de la fable ou du conte, l'approche pouvant même paraître un peu naïve par moments, mais la réalité, les préoccupations, les interrogations sur le devenir de ce pays, sur la perte des traditions, sur une modernité galopante et étouffante sont bel et bien là d'un opus à l'autre.
« Le Botswana avait été un pays à part et il le restait, mais il l'était davantage du temps où chacun, ou presque, respectait les anciens usages. Le monde moderne était égoïste et peuplé d'individus indifférents et mal élevés. »
Pour autant on n'éprouve jamais une quelconque impression de redite entre chaque aventure, et le texte ne connaît jamais de perte de vitesse. Pour la simple raison qu'il n'y en a pas, de vitesse. La vitesse, ici, elle n'a pas sa place. Il est même étonnant de voir qu'à l'heure où pas mal d'intrigues policières vont à cent à l'heure, carburent aux rebondissements, Mma Ramotswe trouve quant à elle son rythme de croisière dans un certain éloge de la lenteur et de la contemplation. Avec brio.
« Observer les gens et se demander ce qu'ils faisaient constituait un passe-temps traditionnel au Botswana. La nouvelle mode, qui voulait que l'on se montrât indifférent aux autres, semblait difficilement acceptable. Regarder les gens n'était-il pas un signe que l'on s'y intéressait, que l'on refusait de les traiter comme de parfaits étrangers. »
L'enquête ici est inexistante. On pourrait le regretter. Là encore, il n'en est rien. L'impact... non pas l'impact, le mot est trop fort, trop percutant... disons alors l'enthousiasme dans La Vie comme elle va, provient encore et toujours des personnages. Ils sont si marqués et si authentiques qu'il se rappellent à nous avec une facilité déconcertante, quand bien même on les a perdus de vue depuis longtemps. Cependant, cette fois-ci, l'enthousiasme vient aussi des rapports hommes / femmes qui sont dépeints.
« Nous savons toutes que ce sont les femmes qui prennent les décisions, mais nous devons donner aux hommes l'impression que ces décisions sont les leurs. Il s'agit d'un acte de charité de notre part. »
Ah ça, vous pouvez prendre n'importe quel homme de cette histoire, aucun n'a le beau rôle : perfide, sournois, calculateur, timoré, obsédé, vénal... Dis comme ça, ça fait très caricatural, mais c'est traité d'une telle manière que c'est en réalité très drôle.
Je le disais, l'envie de découvrir le Botswana est là. Mais je me connais, une fois sur place je serai sans cesse à l'affût de LA camionnette blanche de Mma Ramotswe. C'est dur parfois de faire la distinction entre la fiction et la réalité d'autant qu'on peut se poser la question de savoir si elle existe vraiment, hein... mais je ne vais pas ouvrir ce débat là, j'ai un bain de bouquins à prendre.
Pas facile d'être un super-héros des livres, moi j'vous l'dis...

20/04/2011

Kolyma / Tom Rob Smith

Après avoir restitué d'une manière plus que saisissante l'oppression de la dictature stalinienne dans Enfant 44, Tom Rob Smith fait à nouveau virevolter une page marquante de l'Histoire russe. A l'heure où débute Kolyma, le petit père des peuples est mort. Krouchtchev lui succède en amorçant sa politique de déstanilisation, marquant ainsi une transition qui ne s'opère pas sans remous.

C'est dans ce contexte que l'on retrouve Leo Damidov et son épouse Raisa. Pas question pour eux de faire table rase du passé, quand bien même ils le souhaiteraient seulement. Ce passé, ils le vivent au jour le jour, par l'intermédiaire de leurs souvenirs, pas toujours reluisants, mais aussi par la présence des deux filles qu'ils ont adoptés. Leurs parents ont péri à la suite d'une arrestation orchestrée par Leo lui-même. Zoya, l'aînée, adolescente, n'oublie pas, se promet de ne pas oublier leur sort ni celui qui en est à l'origine. L'air d'une vengeance étouffée ne demande qu'à s'exhaler. A l'image de celui soufflant en Russie à l'heure où les goulags se vident et où les rancœurs se révèlent au grand jour. A l'image aussi des intimidations et des meurtres perpétrés sur d'anciens membres des services secrets qui ne manquent pas de projeter Leo au cœur d'une vengeance dont il pourrait être la cible principale.

Pour un deuxième ouvrage, une suite qui plus est, on n'échappe pas à la comparaison. Car après l'engouement suscité par Enfant 44, l'attente ainsi qu'un soupçon de crainte sont là ? Sera-t-il aussi bien ? Est-ce seulement possible à partir du moment où les personnages nous sont connus et qu'un des effets, la surprise de la découverte d'un univers, de sa mise en mots, ne sera de mise ? En ce qui me concerne, j'avoue avoir un peu moins apprécié Kolyma. Un peu seulement, c'est important. Et encore, pour des raisons que j'ai bien du mal à définir et que je veux bien imputer à la subjectivité.

- Pirouette
- Hein ?
- Tout ça, c'est de la pirouette pour ne pas avoir à argumenter tant et plus. Tout ça pour ne pas avoir à écrire un billet trop long, billet dont la taille pourrait repousser des lecteurs potentiels.
- Ben voyons, et donc pour raccourcir je rapporterais mon petit monologue avec ma petite voix intérieure, c'est ça ? Ah c'est sûr ça fait plus court, là, du coup.
- …
- …

Pour le reste, donc, si je puis me permettre, Kolyma est un roman réellement prenant, impressionnant où, une fois de plus Tom Rob Smith n'emprunte pas les voies de la facilité thrilleristique.

-T'invente des mots maintenant ?
-Ouste !

La force de Kolyma tient autant à la reconstitution historique – il faut lire les passages sur la vie en Russie à l'époque, sur le goulag, sur le soulèvement en Hongrie pour s'en persuader – qu'à son scénario et à la façon dont ses personnages s'y intègrent.

Tom Rob Smith livre une histoire dure, cruelle dans laquelle se posent des questions pertinentes sur le fondement de l'Histoire. Des questions où se croisent les notions de vengeance et de réparation des fautes, sur la force de l'engagement et des événements qui la mettent en branle.

Kolyma, Tom Rob Smith, traduit de l'anglais par France Camus-Pichon, Pocket, 512 p.

12/10/2010

Tokyo ville occupée / David Peace

26 janvier 1948. Tokyo vit sous l'occupation américaine. Dans un établissement bancaire de la ville, un homme fait son entrée, un brassard du ministère de la santé au bras. Prétextant une possible épidémie de dysenterie, l'homme enjoint aux membres du personnel d'ingérer le contenu de flacons qu'il a en sa possession. Les seize employés présents le croient et s'exécutent. Douze d'entre eux décèdent. Les quatre autres seront évacués et hospitalisés.

Pour le deuxième ouvrage de sa trilogie consacrée à Tokyo, David Peace a une nouvelle fois tissé la toile de son récit autour d'un fait divers ancré dans l'histoire du Japon. Il aurait très bien pu le faire de manière tout à fait linéaire, rapporter les faits les uns après les autres en les nourrissant de son souffle romanesque. Tokyo ville occupée n'aurait pas été la première ni sûrement la dernière transposition d'une affaire criminelle à être traitée de la sorte. La recette a déjà fait ses preuves. Les exemples ne manquent pas.

Mais David Peace a tenu quant à lui à rendre état de la complexité de ce massacre jusque dans la forme du roman, jusque dans le style. Tokyo ville occupée s'articule en effet autour de douze voix : celle des victimes, des policiers, d'une rescapée, d'un journaliste, d'un scientifique américain... toutes étant liées de près ou de loin à l'affaire. Et quand je parle de voix, c'est pour aller au plus simple car il s'agit en fait de pensées, d'articles, de carnets ou de lettres. Et c'est là tout le noeud du problème en ce qui me concerne. Non pas que je ne reconnaisse pas la prouesse stylistique de David Peace - c'est diablement écrit - ni l'envergure qu'elle apporte à Tokyo ville occupée. Seulement la dimension réelle du bouquin n'est à mon avis pas accessible si on ne se laisse pas prendre par le ryhtme, par la virevolte des mots ou des groupes de phrase parfois répétés, scandés, rabâchés et qui sont déversés sur les pages, dans la tête.

Je ne me suis pas laissé prendre par la mélopée.

Au regard de toutes les éloges que j'ai lues sur ce livre, de toutes les pistes de lecture qu'il induit, j'ai plutôt l'impression d'avoir été abandonné sur le bord d'une route... pas très fréquentée. De n'avoir jamais non plus été en mesure de déceler toutes les subtilités qu'il porte en lui. Je suis allé au bout parce que je sais que certains bouquins révèlent leur essence quelque temps après les avoir refermés. Cela n'a pas été le cas. Il a bien fallu me résoudre.

Tokyo ville occupée est un roman exigeant, qui demande des efforts. Ceux-là même que je n'ai pas été capable de fournir. David Peace a placé la barre très haut. Trop haut pour moi en tout cas qui, je le rappelle, suis un super-héros qui ne sait pas voler. Sinon...

Tokyo ville occupée, David Peace, traduit de l'anglais par Jean-Paul Gratias, Rivages (Rivages/Thriller), 352 p.