C'est la toute première fois qu'en me lançant dans un bouquin, je me suis fait la réflexion que, tout compte fait, j'aurais préféré ne rien connaître de l'histoire et me laisser ainsi entraîner par la découverte au lieu d'anticiper sur le résumé que j'en avais lu. C'est le problème parfois avec la quatrième de couverture. Elle n'est qu'une fenêtre, une lucarne qui ne laisse pas voir l'étendue d'une aventure et de son traitement, quand on ne la cantonne pas aux sphères de notre imagination. Rien de plus normal, après tout.
Mon intention n'est pas d'effectuer une pirouette afin d'éviter de me lancer dans un résumé ou de rédiger une chronique trop longue qui vous dissuaderait de la lire en entier ( fainéant, le BiblioMan(u)...hum?), mais plutôt de vous préserver de l'intrigue, qui mérite vraiment d'être explorée de manière tout à fait personnelle.
A la rigueur, sachez seulement que des canevas romanesques qui auraient pu s'avérer des plus classiques, José Carlos Somozà s'en dédouane aisément en dressant une histoire qui ne va jamais là où l'on aurait pu l'attendre. Il ne s'attarde pas sur des aspects que l'on aurait aimé plus fouillés ? Quand bien même! Il nous emmène dans un ailleurs tout aussi passionnant, pétri de passages réellement haletants.
Ne serait-ce que pour ces raisons, n'hésitez pas à vous jeter dans la théorie des cordes, roman érudit et mystérieux par excellence, et de vous y abandonner complètement. Essayez - si c'est à la lampe de chevet c'est encore mieux -, vous m'en direz des nouvelles.