Rien de neuf sous les tropiques.
L'histoire d'un ancien flic devenu privé. Pour autant, il
aurait été dommage de ne pas s'y intéresser sous ce simple prétexte. Vous connaissez l'adage, c'est avec les vieilles recettes qu'on fait
les meilleures soupes. Qui plus est, ce n'est pas en recherchant
l'originalité à tout prix qu'on obtient les meilleures bouquins non plus.
Lincoln Perry, c'est le nom de ce
détective, reçoit un jour la visite d'un ancien détenu, Parker
Harrison. Celui-ci voudrait retrouver Joshua et Alexandra Cantrell, le
couple qui l'avait accueilli chez eux dans le cadre d'un programme de
réinsertion. Ils ont disparu du jour au ledemain voici douze ans.
Fait étrange, les impôts relatifs au domaine qu'ils
habitaient, « La Crête aux murmures » continuent d'être
honorés. Si ce n'était que ça. Lincoln découvre en effet peu de temps après la visite de Harrison que le corps de Joshua a été retrouvé il y a peu et qu'Alexandra n'est autre que la sœur d'un gros bonnet de la mafia de Cleveland.
L'affaire semble donc bien plus complexe qu'il n'y paraît, et Lincoln est
tout disposé à refuser de s'y engouffrer.
Seulement voilà, il n'est pas totalement maître de ses choix...
Rien de neuf sous les tropiques. Ça se confirme. Qui
plus est, c'est assez plat. L'histoire en elle-même n'est pas
trépidante et dans les actes, Michael Koryta ne parvient jamais à
faire en sorte qu'elle le devienne. Il y a dans ce livre un manque évident de rythme. Ça mouline, ça palabre, ça tourne et
ça vire et même quand Lincoln reçoit la visite du ponte de la
mafia, on devine qu'il devrait y avoir de la tension mais voilà, on
ne la ressent jamais. Un exemple parmi d'autres, du même acabit.
Autre point gênant, et
presque systématique – j'ai bien dit presque – il suffit qu'un
personnage soit évoqué par l'un des protagonistes de l'histoire
pour qu'il entre en scène quelques pages plus tard seulement. Cette
avancée à rebonds dans l'enquête lui donne au final un côté poussif qui donne bien vite envie de passer à autre chose...
Une Heure de silence, Michael Koryta, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frédéric Grellier, Seuil (Policiers), 365p.
2 commentaires:
Au suivant !
Exactement ! Je dirais même plus "aux suivants"... la liste est longue de titres qui méritent l'attention et je ne sais plus où donner de la tête !
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