
Paradoxalement, La Mère des chagrins est un livre bien écrit. A travers neufs récits remaniés et réunis pour constituer ce roman, le lecteur suit la narration d'un homme évoquant son enfance auprès de ses parents et de son frère, puis plus tard, sa vie, son homosexualité, la perte des êtres chers, la maladie, cette mère qu'il a tant admirée.
Si la narration de la jeunesse nous fait frôler l'ennui par le poids trop lourd d'une nostalgie déformée par le prisme de l'enfance, le récit semble ensuite tout disposé à prendre son envol. Mais cette impression ne dure qu'un temps. Très vite, un rythme lénifiant et froid s'installe. Est-ce dû à l'assemblage des textes et à leur réécriture ? Peut-être...
Quoi qu'il en soit, il est dommage, vraiment dommage que les personnages nous touchent à peine quand on sait qu'il aurait fallu si peu de choses pour inverser la tendance. Car effectivement, l'histoire, elle, est d'une tristesse qui aspirait à la beauté.
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